Le 10 août 2007 était votée une loi conférant aux 83 universités françaises une autonomie et des responsabilités nouvelles à l’horizon 2012 afin , selon les termes de l’exposé des motifs du texte , de « construire une université de l’excellence scientifique », par une « réforme en profondeur du service public de l’enseignement et de la recherche « , en leur confiant « une mission « réaffirmée et éclaircie ».
Cette échéance atteinte, il paraissait nécessaire de cerner quels effets ce texte discuté avait concrètement entraîné sur le service public de l’enseignement supérieur français.
L’égalité des usagers-étudiants et des agents, principe traditionnel de fonctionnement du service public français, est -elle encore au coeur des préoccupations des nouvelles universités? La nouvelle autonomie des établissements préserve-t-elle l’indépendance des enseignants chercheurs qui l’animent ? Les nouvelles universités servent-elles mieux l’intérêt général ?
Cinq ans après l’entrée en vigueur polémique de cette loi, il est apparu opportun de cerner en quoi ces nouvelles universités ont fait souffler un vent nouveau sur un service public essentiel.
M. le Recteur Jean-Claude Fortier, ancien Président de l’Université de Bourgogne, le Pr Touzeil-Divina et Juliette Gaté, enseignants-chercheurs en droit, ainsi que des étudiants-usagers de ces nouvelles universités ont ainsi tenté de dresser un bilan provisoire et ont débattu avec la salle des effets de ce texte le lundi 22 octobre 2012, à l’Université du Maine (amphithéâtre Garnier), à l’occasion d’une conférence -débat du cycle Levasseur.